Table des matières:
novembre 23, 2023
L’héroïne est l’une des plus fameuses drogues illégales existantes. Elle est semblable à d’autres opioïdes comme l’opium et la morphine, étant aussi un dérivé de la résine de la fleur de pavot. Conçue comme un substitut aux toxicomanes dépendants à la morphine (elle-même développée comme un substitut à la dépendance à l’opium), elle est devenue un problème majeur.
L’héroïne est l’une des drogues les plus addictives au monde. Son effet est particulièrement amplifié par le fait qu’il s’agit également de l’une des drogues les plus dangereuses existantes. Les effets sur la santé que la consommation d’héroïne peut avoir sur les personnes toxicomanes sont nombreux. Même à court terme, l’héroïne est très nocive.
Bien qu’elle soit encore utilisée à des fins médicales (notamment pour le soulagement de la douleur) dans certains pays, elle peut entraîner de graves effets lorsqu’elle est utilisée à des fins récréatives. Elle peut causer des dommages importants à divers organes du corps.
En parcourant cet article, découvrez les symptômes de sevrage ou les effets secondaires à connaître. Ainsi, vous saurez quand il est temps pour vous demander de l’aide. Vous pouvez, à travers cet article, en apprendre davantage sur l’héroïne et la façon dont elle détruit lentement le corps, ainsi que sur la façon dont un programme de traitement contre l’héroïne peut vous aider à vous remettre sur pied.
Comment l’héroïne est-elle administrée ?
L’héroïne se présente sous différentes formes et peut être administrée par plusieurs voies, mais aucune de ces nombreuses formes n’en fait une substance sans danger. Elle reste très addictive sous toutes ses formes. Elle peut détruire les personnes toxicomanes physiquement, psychologiquement et socialement.
Avant d’aborder les risques sanitaires de l’héroïne, les voies par lesquelles elle peut être administrée sont indispensables à évoquer. En effet, de nombreuses conséquences de l’héroïne sont directement liées à son administration. Cela peut particulièrement être affirmé pour la voie intraveineuse, c’est-à-dire lorsque l’héroïne est injectée dans une veine.
Voici les cinq voies les plus courantes par lesquelles l’héroïne peut être administrée. Nous les développerons ci-dessous :
- Par injection : Cette voie, connue sous le nom de voie intraveineuse, est sans doute le moyen le plus connu par lequel les toxicomanes consomment de l’héroïne. L’héroïne se présente sous forme solide dans la plupart des cas et doit être diluée avant d’être utilisée. Le fait de l’injecter et l’hygiène du matériel utilisé représentent des risques majeurs de survenues des maladies liées à l’héroïne. Les toxicomanes préfèrent l’injection pour consommer l’héroïne, en raison de son effet plus rapide.
- Sous forme de poudre inhalée: Cela consiste à renifler de la poudre d’héroïne semblable à de la cocaïne. L’héroïne ne se présente pas toujours sous forme de poudre, il peut donc être nécessaire de la broyer. Ensuite, la personne toxicomane utilise n’importe quel type de tube pour l’inhaler directement à travers sa cavité nasale, où la substance est absorbée à travers la muqueuse nasale.
- Sous forme de vapeur inhalée : C’est ce qu’on appelle fumer, bien que cela n’implique pas de brûler l’héroïne. L’héroïne est soumise indirectement à une source de chaleur et les vapeurs qu’elle dégage sont inhalées.
- En tant que substance ingérée : Bien qu’il ne s’agisse pas de la forme la plus répandue, les toxicomanes peuvent s’administrer de l’héroïne en l’avalant. L’effet désiré est moindre et beaucoup moins intense, donc les toxicomanes ont tendance à ne pas la consommer de cette manière.
- Sous forme de suppositoire : désignée familièrement sous le nom de “plugging”. Cette forme implique l’administration d’héroïne par l’anus ou le vagin. L’héroïne sera diluée de la même manière qu’elle est administrée avant la consommation intraveineuse. Elle peut ensuite être poussée avec une seringue. Elle sera absorbée par les muqueuses, ce qui sera favorisera une absorption plus rapide. Dans certains cas, lorsqu’elle n’est pas diluée par le toxicomane, l’héroïne en poudre est appliquée directement sur les muqueuses.
Effets à court et long terme de la consommation d’héroïne
L’héroïne est une drogue très dangereuse et ses effets peuvent être très graves. Certains des effets néfastes de l’héroïne sur la santé peuvent apparaître peu de temps après la consommation, tandis que d’autres peuvent apparaître après des mois ou des années d’abus liés à l’héroïne.
Effets à court terme de la consommation d’héroïne
Les effets de l’héroïne à court terme sont très fréquents chez les personnes concernées. Voici quelques-uns des symptômes qui peuvent survenir peu de temps après la consommation d’héroïne :
- Nausée
- Vomissement
- Perte d’appétit
- Démangeaisons sévères
- Dysfonctionnement de la fonction cérébrale (confusions mentale)
- Rougeurs et chaleurs cutanées
- Somnolence
- Faiblesse musculaire
- Ralentissement de la respiration
- Ralentissement de la fonction cardiaque
Une personne n’a pas besoin de consommer de l’héroïne pendant longtemps avant que celle-ci ne commence à représenter une menace pour sa vie. Des fonctions respiratoires et cardiaques réduites, qui se produisent comme un effet à court terme de la consommation d’héroïne, peuvent entraîner la mort. Cela se produit lorsque le patient ne respire pas assez bien pour oxygéner son corps. Lorsque le cerveau ne reçoit pas suffisamment d’oxygène pendant un laps de temps trop long, cela peut entraîner des lésions cérébrales permanentes.
Effets à long terme de l’héroïne
Les effets à long terme de l’héroïne sont très graves et, s’ils ne sont pas contrôlés, plusieurs d’entre eux peuvent entraîner la mort. Ces dangers de l’héroïne peuvent résulter soit des changements que l’héroïne entraîne sur les organes, soit de la consommation d’héroïne par voie intraveineuse. Ceux-ci comprennent les effets suivants :
- Veines effondrées (gonflement et blocage dus aux injections continues)
- Vasculite (infection des vaisseaux sanguins)
- Thrombose (formation de caillots dans les vaisseaux sanguins)
- Endocardite bactérienne (infection des valves cardiaques)
2. Hépatique (foie) et gastro-intestinal :
- Hépatite B et C
- Diminution de la fonction hépatique
- Cancer hépatocellulaire (dû aux hépatites B et C)
- Constipation
3. Système nerveux central :
- Changements dégénératifs dans le cerveau, entraînant de mauvaises prises de décision, des changements d’humeur et des troubles cognitifs
- Insomnie
- Dépression
4. Respiratoire :
- Pneumonie
- Tuberculose
- Dépression respiratoire
- Septum nasal perforé
5. Systémique :
- Abcès
- Infections VIH
- Effets toxiques de la substance
Quelles sont les maladies infectieuses causées par l’héroïne ?
Les héroïnomanes se rassemblent généralement pour consommer la substance ensemble. Les toxicomanes préfèrent s’injecter de l’héroïne, l’effet étant plus rapide en comparaison des autres voies. Lors de ces consommations en groupe, le matériel utilisé pour s’injecter des drogues en intraveineuses est partagé entre les utilisateurs. Ils n’ont en général par de préoccupation pour la stérilisation, donc une aiguille qu’un toxicomane utilise passe directement à l’utilisateur suivant. Cela prédispose les héroïnomanes à contracter des maladies transmissibles par le sang. Au demeurant, toute maladie qui peut être transmise par le sang peut être contractée à travers une aiguille transmise par une personne infectée. Cependant, en raison de leur mortalité ou de la réduction de la qualité de vie qu’ils entraînent, les trois principaux éléments importants sont l’hépatite B, l’hépatite C et le VIH.
L’hépatite B associée à la consommation d’héroïne
L’hépatite B est une maladie du foie causée par un virus du même nom.
Cette maladie infectieuse peut être aiguë ou chronique. Une infection aiguë entraînera une maladie connue sous le nom d’hépatite virale aiguë, qui est une inflammation du foie. Les symptômes observés dès lors sont :
- Fatigue
- Courbatures générales et faiblesse musculaire
- Perte d’appétit
- Fièvre
- Nausée
- Vomissement
- Urine foncée
- Jaunisse (surtout au niveau des yeux)
L’infection chronique ne présentera aucun symptôme ou provoquera une hépatite chronique – inflammation du foie à long terme. Cette infection peut éventuellement devenir une cirrhose, ce qui causera le remplacement du tissu hépatique par du tissu fibrotique. Le risque d’avoir un cancer du foie est considérablement augmenté en présence de l’hépatite B.
L’infection par hépatite B est généralement éliminée par le corps lui-même, mais ce n’est pas le cas chez certaines personnes. Cela conduit à une infection chronique, qui peut éventuellement provoquer un cancer du foie. L’infection par l’hépatite B peut être prise en charge, mais il n’y a pas de remède absolu.
L’hépatite C associée à la consommation d’héroïne
L’hépatite C est causée par le virus de l’hépatite C (VHC). Elle se propage de la même manière que l’hépatite B, par contact avec le sang ou les liquides organiques d’une personne infectée.
Le virus de l’hépatite C peut également être aigu ou chronique. La majorité des patients atteints d’une infection aiguë sont asymptomatiques, mais les symptômes qui se développent sont similaires à ceux de l’hépatite B.
Contrairement à l’hépatite B que le corps élimine généralement tout seul, 80% des personnes atteintes d’hépatite C évoluent vers le stade chronique. Il n’y a généralement pas beaucoup de symptômes pendant cette phase. Cependant, des complications importantes peuvent survenir, notamment :
- Modifications du foie
- Cirrhose
- Cancer du foie
Les infections VIH causées par la consommation d’héroïne
Bien que le virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH, puisse être transmis de plusieurs manières, les héroïnomanes l’attrapent principalement à partir d’aiguilles réutilisées par d’autres utilisateurs séropositifs.
Le VIH est un virus qui bloque le système immunitaire. De ce fait, cette affection est caractérisée par un éventail d’infections. Il n’existe pas de symptômes caractériels du VIH, mais le corps du patient «contractera» essentiellement tous les agents pathogènes auxquels il est exposé. Lorsqu’il n’est pas traité, le VIH est souvent associé au sida, qui est un ensemble de symptômes et de maladies résultant d’un système immunitaire gravement endommagé par le VIH.
Le SIDA peut causer des symptômes potentiellement mortelles, incluant les maladies cardio-vasculaires, les lésions cérébrales, les maladies pulmonaires et les cancers.
Bien qu’il n’y ait pas de remède absolu contre le VIH, la thérapie antirétrovirale est capable de supprimer presque complètement les effets du virus sur le corps. Les médicaments doivent cependant être utilisés à vie.
Quels sont les effets de l’héroïne sur le foie ?
Le foie est l’un des organes du corps pouvant être le plus impacté par la consommation d’héroïne, surtout si celle-ci dure dans le temps.
Le risque majeur pour le foie lié à la consommation d’héroïne est celui de contracter des infections comme l’hépatite. Les hépatites B et C peuvent éventuellement entraîner une cirrhose et un cancer du foie.
Il y a peu de preuves scientifiques permettant d’affirmer que l’héroïne elle-même est toxique pour le foie. Cependant, elle est vendue dans la rue mélangée à d’autres substances nocives, qui peuvent être hépatotoxiques et causer des dommages directs au foie.
Quels sont les effets de l’héroïne sur le système nerveux ?
L’héroïne active certains récepteurs dans le cerveau qui favorisent la production de dopamine et d’autres produits chimiques. Ces substances créent une sensation agréable qui provoque l’euphorie. C’est la principale raison pour laquelle les toxicomanes consomment de l’héroïne. Mais lorsque le corps commence à s’habituer à l’héroïne, il produit lui-même moins d’hormones euphoriques. Dans le but de ressentir le même degré de plaisir, le toxicomane a soif d’héroïne et finit par la réutiliser.
C’est l’un des effets de l’héroïne sur le cerveau. Cela modifie le système de récompense du cerveau. Au-delà de ça, l’héroïne déprime la fonction du système nerveux central, ce qui entraîne un affaiblissement de la respiration. L’héroïne est souvent associée à de l’alcool et à d’autres drogues à fort potentiel sédatif. Une respiration ralentie par ces substances peut affecter l’oxygénation du cerveau. Cela conduit à des lésions cérébrales au fil du temps. Des quantités de substances plus élevées peuvent causer des lésions cérébrales permanentes pouvant entraîner la mort.
Quels sont les effets de l’héroïne sur le cœur ?
Les effets de l’héroïne sur le cœur sont dus à la présence de produits toxiques dans l’héroïne. Ces produits toxiques ne sont parfois pas solubles dans l’eau, ce qui peut entraîner une obstruction des vaisseaux. Cela peut restreindre le flux sanguin vers d’autres organes, y compris le cœur, et peut entraîner la mort des tissus lorsqu’ils sont privés de sang.
L’introduction dans l’organisme d’une infection lors d’une utilisation intraveineuse est également souvent responsable de dommages cardiaques. Des aiguilles mal désinfectées peuvent introduire des micro-organismes qui provoquent une maladie appelée endocardite infectieuse. Il s’agit d’une infection de la paroi interne du cœur et des valves. Cela peut provoquer de nombreux symptômes, notamment un essoufflement, des douleurs musculaires, un gonflement, et de la fatigue.
Cela affecte gravement la capacité d’effectuer un travail physique et pénible.
En plus de l’endocardite infectieuse, le patient peut présenter les effets indésirables suivants :
- Vasodilatation: élargissement des vaisseaux sanguins entraînant une baisse de la pression artérielle.
- Bradycardie : fréquence cardiaque réduite. Associé à la vasodilatation, le cœur aura du mal à pomper le sang de manière adéquate vers toutes les parties du corps. Cela peut entraîner des étourdissements, des évanouissements, de la fatigue et un essoufflement.
- Activité cardiaque irrégulière : le cœur bat normalement à un rythme régulier. Cependant, avec une consommation constante d’héroïne, il peut commencer à battre de manière erratique. Ce battement arythmique peut entraîner un pompage inefficace du sang vers les organes.
- Tous ces facteurs combinés peuvent entraîner une mauvaise irrigation sanguine du cœur lui-même. Cela peut causer un infarctus du myocarde ou une crise cardiaque. Sans traitement d’urgence rapide, un consommateur d’héroïne peut en mourir.
Questions fréquentes à propos de l’addiction à l’héroïne
L’addiction à l’héroïne peut-elle entraîner des symptômes de sevrage ?
Oui. Toutes les substances addictives présenteront des symptômes de sevrage lorsqu’elles ne seront plus consommées. C’est parce que le corps a du mal à compenser les changements qui lui ont été infligés par ces substances. Celles-ci remplissaient auparavant un rôle auquel l’organisme s’était habitué, mais sans eux, le corps commence à dysfonctionner. Ces symptômes de l’héroïne comprennent :
- Transpiration
- Tremblements
- Anxiété
- Nausée
- Vomissement
- Dépression
- Envie
Ai-je besoin d’un traitement pour mon addiction à l’héroïne ?
En théorie, il est tout à fait possible pour un héroïnomane d’arrêter l’héroïne par sa propre initiative. Cependant, en pratique, ce n’est généralement pas le cas. Les symptômes de sevrage sont extrêmement pénibles et les envies de consommer sont fortes. Le cercle social d’un toxicomane peut également affecter négativement le désir d’arrêter. Sans intervention spécialement planifiée, le toxicomane rechute généralement vers ses anciens penchants. C’est pourquoi les programmes de traitement qui aident à se reconstruire sur le chemin de la liberté sous la direction de médecins sont très importants. Ils facilitent le processus pour le patient en utilisant des médicaments et d’autres thérapies pour réduire les symptômes de sevrage et détoxifier le corps des substances nocives.
Quand devrais-je commencer le traitement de mon addiction à l’héroïne ?
Si vous ou un être cher êtes accro à l’héroïne, il n’est jamais trop tôt pour débuter un traitement. L’héroïne est l’une des drogues les plus dévastatrices. Être accro à l’héroïne peut détruire la vie d’une personne si rien n’est fait. Bon nombre des complications décrites à propos de la dépendance à l’héroïne peuvent réduire considérablement la qualité de vie d’une personne et peuvent même entraîner la mort. Il est indispensable de les surmonter pour s’assurer que le patient recouvre la meilleure santé possible et pour l’aider à s’intégrer sainement au sein de la société.
Se faire soigner pour une dépendance à l’héroïne est la bonne initiative à prendre pour devenir une meilleure version de soi-même. Un programme de traitement à l’héroïne de 7 jours peut suffire. Dans certains cas, un programme prolongé de traitement à l’héroïne de 14 jours favorisera plus votre guérison.
Publié le novembre 23, 2023
équipe de la clinique du Dr Vorobjev